Terres nourricières en Haute-Meuse

31 mars 2020

Un beau projet a été lancé début 2019

et l’on peut dire qu’il a porté ses “fruits” ;-) rapidement.

L’enjeu est maintenant de le pérenniser.

Ce blog a été créé et alimenté afin de partager quelques infos sur le projet au gré de ces premières expériences

et laissera, nous l’espérons, quelques traces de ces débuts encourageants.

Il va dorénavant, comme beaucoup de blogs, rentrer en dormance, comme le potager l’hiver.

Nous vous souhaitons une bonne lecture et vous convions à laisser tout commentaire, soit via le formulaire au bas de chaque article soit via le formulaire de contact.

8 nov. 2019

Gazette d'automne ...

C’est le moment de préparer la saison prochaine. Le terrain va bientôt rentrer en dormance pour l’hiver et reprendre des forces pour les productions de printemps.

Ce sera l’occasion pour l’équipe et les stagiaires de se concentrer sur la théorie qui accompagne la formation et d’acquérir des connaissances supplémentaires afin de les mettre en oeuvre dans le cadre du projet. Les échanges avec des maraîchers expérimentés alimentent la réflexion et la direction que va prendre le prochain plan de cultures et les divers aménagements.

Une nouvelle petite serre a été montée sur le terrain et permettra tant d’accueillir des plants en plus (chicons, mâche, ...) que de servir d’abri aux forces vives sur le terrain !

montage de la petite serre abri sur fond d'arc-en-ciel

C'est également une période difficile. L’énergie déployée au cours des mois précédents retombe avec l’automne. Les expériences ont été nombreuses, intéressantes et le plus souvent fructueuses. En témoignent les belles récoltes obtenues sur un terrain qui n'avait jamais été cultivé et les excellents retours sur le projet et les légumes proposés à la vente dans le magasin des Vergers & Ruchers mosans qui accueille Terres nourricières en Haute-Meuse.

Toutefois, comme le terrain, les humains vont avoir besoin de repos pour reprendre des forces !

Rendez-vous très bientôt pour des nouvelles sur le Biochar, déjà mentionné dans des articles précédents et décrit dans la video de la Ferme Arc-en-Ciel :-)

21 oct. 2019

Engrais verts

Préparation du sol avant l'hiver

Les parcelles de phacélie ont été bâchées et le resteront jusqu'au printemps. Comme elle est montée en graines et a dû se resemer, l'idée est d'avoir une seconde couverture avant les nouveaux semis de printemps.

Une parcelle avait également été ensemencée d'un mélange de vesce et de phacélie prévu pour sol lourd en vue d'alléger et décompacter celui-ci et de lui apporter azote et matières organiques.

De nouveaux ensemencements d'un mélange de phacélie, seigle et vesce d'hiver ont été effectués sur la parcelle XI ainsi que sur une planche (3) de la parcelle I.

Du seigle récolté sur un terrain "ami" ;-) et patiemment nettoyé par Noémie va également être semé sur une parcelle avant l'hiver afin d'ameublir le sol pour les prochaines cultures et prévenir les "mauvaises herbes" (hou, le vilain mot !).

A quoi sert un engrais vert ?

A améliorer la structure et la texture du sol, à l'amender naturellement, à limiter les adventices, à favoriser la biodiversité, et à ... encore un tas de choses bénéfiques ! Normalement, l'idée serait d'enfouir avant l'hiver la matière végétale qui aurait poussé rapidement, ou encore de laisser le gel s'en occuper !-). En effet, de croissance rapide, les engrais verts apportent de la matière organique et favorisent la minéralisation de l'azote en fermentant rapidement.

La maraîchère de TN aime particulièrement l'utilisation des engrais verts comme mulch.
Cela rejoint le compostage de surface (cf. article précédent) prolongeant ainsi la couverture du sol et fournissant, à nouveau, de la matière organique qui va enrichir le sol en humus et en azote en se décomposant.

18 oct. 2019

Compost de surface

Amendement du sol

Etant donné le temps dont le projet dispose pour améliorer le sol, la maraîchère privilégie un compostage de surface à un compost classique, en tas, qui demande au minimum 2 à 3 mois pour être utilisable et 6 mois, au moins, pour être mûr et s'apparenter à un terreau.

Le compost s'obtient par la décomposition des matières organiques et nécessite humidité et chaleur.
La chaleur importante (jusque''à 70 °C) générée au sein d'un compost témoigne de l'activité des organismes décomposeurs et entraîne la destruction complète des semences et organismes pathogènes potentiels. Cela évite ainsi toute propagation de maladies lors de l'utilisation du compost dans le potager, par exemple.

Le compost de surface, quant à lui, s'utilise comme un paillis qui va nourrir le sol en se décomposant au fur et à mesure des ajouts de matière organique et protéger le sol des intempéries, limiter les mauvaises herbes et mieux réguler les besoins en arrosages. Il n'y aura toutefois pas d'augmentation de température et il faut donc être attentif à ne pas y mettre de plantes malades ou montées en graines si l'on ne veut pas se retrouver avec des tas de pousses "indésirables".
Ce type de compostage est beaucoup plus facile à mettre en place, plus rapide et ne demande pas autant de main d'oeuvre.