Découverte d’un lieu exploité en permaculture - maraîchage biologique
Au début du projet, les stagiaires ont eu l’occasion de visiter la ferme Arc-en-Ciel à Wellin. Cette ferme expérimentale est un modèle pour tous ceux qui s’intéressent à une agriculture différente de ce qu’impose l’agro-industrie. Ci-après, un compte rendu, en abrégé, de la visite.
Visite du 13 mai 2019 - 14h-16h30
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| Explications du projet Arc-en-Ciel |
La ferme existe depuis 1987. Rudolf, d’origine suisse, a racheté la ferme et les terres en vue d’un projet visant à la souveraineté alimentaire en permaculture. Pourquoi à cet endroit : attaches familiales et prix plus abordable qu’en Suisse.
- 10 ha - aucune mécanisation hormis une tractopelle
- jamais de passage sur les parcelles afin d’éviter le tassement
- jamais de passage sur les parcelles afin d’éviter le tassement
- surface cultivée de manière extensive (à l’inverse de la ferme du Bec Hellouin): +/- 60 ares y compris les serres - 1 seule personne s’en occupe (Serge) avec des aides ponctuelles
- ensemble de techniques culturales
- captage d’eau de pluie (ruissellement des toits) dans un bassin de 240 m3
- distribution d’eau via tuyaux enterrés
- arrosage par système de goutte-à-goutte
- rampes d’arrosage dans les serres quand les plantations le permettent (e.g. pas sur les tomates, cela favoriserait le mildiou - combinaison chaleur + humidité)
- arrosage avec parcimonie —> pas d’arrosage dehors sauf lors des repiquages en juin/juillet lorsqu’il fait trop sec pour favoriser la germination
- dans les serres : arrosage environ 1x/semaine
- également alimenté par ascension capillaire
—> un trop grand apport d’eau peut favoriser des légumes plus volumineux mais au détriment du goût et avec une perte de vitamines
en Famenne, peu de pluie : environ 800 mm/an
Dans un souci de cohérence, l’eau récupérée sert également à la consommation nécessaire à l’habitat - citerne enterrée - filtre à osmose pour l’eau potable - …
Un système de lagunage a également été mis en place.
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| Réservoir d'eau de pluie |
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| Lagunage |
OBSERVER c'est le maître-mot pour une agriculture en phase avec la nature ...
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Les légumes sont vendus via un système de paniers (relativement difficile à Wellin alors qu’à Rochefort, par ex., très actif, milieu alternatif, ….)
Insistance sur le local et la nécessité de faire comprendre l’importance du goût et de l’éthique
Production
1 seul maraîcher permet de nourrir 40 familles
A Wellin, 1000 habitants —> 30 à 40 maraîchers potentiels (?)
Nécessite une volonté politique (absente) - le prix de la terre est inabordable;
sans parler du coût des externalités
sans parler du coût des externalités
Leur production actuelle permet de nourrir 40 familles par an (200 kg de légumes par personne par an) - soit 32 tonnes de légumes cultivés par an, petits fruits et «plantes sauvages » confondus.
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coût des externalités ?
énergie fossile
René Dumont
Jean Ziegler, Olivier De Schutter
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Cultures
Oignons pour combler l’espace (vignes)
Culture en étage (mâche spontanée, framboisiers, ...) —> augmente la production globale même si pour une espèce définie peut être inférieure à celle obtenue en monoculture.
Lorsque des parcelles sont envahies, elles sont couvertes par des bâches tissées (permettant de laisser passer l’air et l’eau - durée de vie de 30 ans). Les plantes qui sont en-dessous vont nourrir le sol. Elles sont enlevées juste avant les semis afin que la germination des indésirables ne reprenne pas.
Pour de plus petites surfaces, le carton peut être utilisé mais plus difficile à maintenir au sol (vent) - les puristes pourraient également le refuser bien que des études semblent dire qu’il faudrait un volume énorme de carton avant que ses composants ne représentent un danger …
Serres
Toujours laissées ouvertes afin de laisser circuler l’air et éviter e.a. le mildiou
Laisser place aux semis spontanés (e.g. mâche) qui sont mieux adaptés et moins sensibles aux maladies que les semis ou plantations (e.g. constaté que moins de limaces); le repiquage est toujours sensible, surtout à racines nues
Espèces dans la serre : claytone, salade, navet - le tout en lignes serrées, (qui jouent un peu le rôle d’association) pas de rotation proprement dite, mais changement de ligne
Il y a également des basses-tiges dans la serre (pêcher et vigne)
Sol
Le terrain est organisé en « îlots », chacun ayant le même type de plantations. Cela permet de s’assurer d’avoir une récolte même si l’un des îlots produit faiblement une année, les autres sont là. Moins de risque de perte totale d’une sorte de légumes (sécheresse, maladie, limaces, …).
Le sous-sol est schisteux et la terre est relativement argileuse et peu profonde. Il serait particulièrement ridicule de travailler la terre (labours) : cela ferait immédiatement remonter les organismes anaérobies, tuerait les aérobies et empêcherait tout sol vivant, condition indispensable à de bonnes cultures.
Les légumes ne sont pas choisis en fonction de la nature du sol. L’important, c’est d’avoir un sol vivant. Certaines parcelles sont parfois couvertes de fumier de bovins (élevage bio). Depuis environs 2 ans, l’utilisation du biochar est expérimentée sur certaines parcelles afin d’activer la production d’humus, essentiel au sol vivant, et obtenir un sol à haut rendement - cf. Terra Preta. Cela donne des résultats étonnants. Jusqu’à 6 x plus d’humus que normalement. (vérifier les chiffres : ce serait peut-être les vers de terre après bokashi ?…)
Serge préconise que l’on fasse l’analyse de l’humus et pas seulement le classique N-P-K. Généralement, il y en a environ 7% et il diminue après une culture. Chez Arc-en-Ciel, il est à 14%.
Cette présence d’humus permet également d’empêcher que l’azote présent dans le fumier ne percole jusqu’à la nappe phréatique.
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- Le désherbage se fait à la binette et principalement à la main. Les feuilles sont laissées sur place s’il fait sec. Lorsque le sol est envahi, ce sont les bâches qui prennent le relais.
- ail rose + arroche
- aulnée —> propriétés médicinales mais surtout utilisée ici pour ces racines profondes qui vont ameublir le sol.
- équilibre entre nature sauvage et cultivée - favorise la biodiversité - évite les maladies
- observer la présence des plantes bio-indicatrices permet une première « analyse » du sol - ce n’est que si il n’y a qu’une espèce en grand nombre que cela indiquerait un sol particulier sinon c’est qu’il est équilibré
- l’intérêt de suivre les saisons (ne pas forcer les cultures) est que la nature offre des légumes contenant exactement ce qu’on a besoin en fonction des saison (vitamine C et E en hiver, anti-oxydant et vit B en été, …. https://www.attitude-prevention.fr/equilibre-alimentation-legume-saison.html)
- évolution : au début, seulement du foin, ensuite des ajouts (bokashi, biochar, BREF, etc.) - la ferme se veut un lieu d’expérimentation tendant à la souveraineté alimentaire ainsi qu’un lieu de transmission de ces différentes techniques et de leur résultat
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